Appel à faire cesser la marche vers la guerre
Ukraine (2022)
Appel à faire cesser la marche vers la guerre
En 2014, alors qu'un coup d'Etat à Kiev encouragé par l'OTAN avait allumé les braises d'un conflit amené à durer, de nombreux observateurs, en France et à l'étranger, avaient dénoncé la logique incendiaire de l'OTAN, et avaient appelé à en sortir. Depuis, ces braises ont bel et bien pris feu, et l'embrasement risque à tout moment de se généraliser. Plus que jamais, à l'heure où l'Ukraine apparaît comme une véritable poudrière, il apparaît comme urgent et vital de se dissocier de cette logique de guerre.
La rhétorique guerrière et hystérique anti-russe atteint aujourd'hui des sommets de propagande. L'UE, totalement alignée sur l'OTAN de par ses traités fondateurs, pilote cette hystérie collective, où tout discernement semble avoir disparu. Sans aucune consultation des parlements nationaux, en violation de ses compétences, elle achète et envoie des armes à l’un des belligérants, impose des sanctions et des mesures à tous ses membres. Au lieu de soutenir des négociations de paix, ses dirigeants soutiennent la « solution militaire ». Tous les ressorts de la propagande de guerre sont utilisés : diabolisations, caricatures, mensonges, manichéisme, censure... Usurpant l’héritage de la résistance contre le nazisme et le fascisme, réécrivant l’histoire, elle soutient un régime ukrainien manifestement infesté d’extrémistes et de néo-nazis de tous bords, qui se livrent à des actes barbares et à des crimes de guerre.
L'OTAN, qui, avec l'agression de l'ex-Yougoslavie (1991-2001) avait déjà démontré sa capacité à réintroduire la guerre et la barbarie sur le sol européen, nous entraîne désormais vers l’abîme de la « guerre totale », économique mais aussi bientôt peut-être militaire. Les sanctions anti-russes, qui in fine favorisent la logique russe de substitutions des importations et de « dédollarisation », se retournent avant tout contre les populations des pays qui les mettent en place. Le prix de l'énergie, des matières premières et des denrées alimentaires flambent. Une très grave crise alimentaire et énergétique s’approche. Les sanctions anti-russes (licenciement, spoliations, interdictions bancaires, expulsions...), violant toutes nos politiques anti-discrimination, mettant un coup d'arrêt à une très longue histoire de relations franco-russes amicales et diversifiées, nous placent désormais objectivement sur la liste des pays hostiles à la Russie. Elles s’opposent aux principes de notre République, aux intérêt du peuple et aux traditions et valeurs de notre Nation.
En promouvant l'élargissement de l'OTAN à des pays historiquement neutres, Macron continue à souffler sur les braises. La moindre provocation, incident à la frontière, attentat en faux-drapeau entre un pays de l'OTAN et la Russie peut engendrer une guerre mondiale, potentiellement nucléaire.
La réintroduction de la France en 2007 par Nicolas Sarkozy dans le commandement intégré de l'OTAN, dont De Gaulle avait sorti notre pays en 1966, fait de nous le fer de lance de la politique otanienne, et nous contraindrait à nous engager en première ligne en cas de guerre avec le bloc russo-chinois.
C'est le peuple, envoyé au front ou plongée dans la misère, qui ressentira cette guerre dans sa chair. Cette boucherie sera alors accompagnée de la faim, du froid, et de la maladie. A l'heure où l'Organisation de la Coopération de Shanghai réunit plusieurs milliards d'habitants, entamer une guerre du côté du camp « occidental » centré sur l'OCDE, qui suscite l'hostilité d'une majorité grandissante de la population mondiale, nous mettrait au ban de la planète.
Sortons immédiatement du commandement intégré de l'OTAN, rapatrions les troupes les navires, les avions, et les matériels. Retrouvons une politique française indépendante, de l'UE, de l'OTAN et du Forum Economique Mondial. Exigeons le retour à de véritables négociations de paix.